Alors voilà, un nouveau chapitre tout neuf ! Plus long, plus d'action... N'hésitez pas à commenter tout votre soûl... *parle devant la salle vide*
Non j'avais juste envie de mettre là un point d'exclamation...
Bonne lecture ! Sans même se retourner, Elias comprit que ce n’était pas une plaisanterie. Il ne savait pas qui était derrière lui, mais ça n’avait rien de rassurant. Il dit d’une voix calme et posée :
« On se calme. Je ne sais pas qui vous êtes, mais sachez que vous faites une grave erreur.
- Hahaha ! Mais voyons, laissez moi en juger d’abord ! Stupefix ! »
Elias se retourna d’un bloc. Un mince éclair rouge fendait l’air à toute vitesse vers lui. Un sourire apparut en l’espace d’un centième de seconde sur son visage. L’éclair atteignit la poitrine d’Elias, puis disparut dans un crépitement bleu. Il regarda sa poitrine, puis remonta lentement la tête. La voix inconnue s’exclama :
« Ca alors ! Je ne connais qu’une personne capable e ce genre d’exploit, et je crois bien que c’est toi ! Dans mes bras, Elias !
- Vieux forban ! On voit que tu sais recevoir !
Les deux vieux amis s’étreignirent, puis Nick clopina jusqu’à sa porte.
- Mais entre donc ! J’étais parti en forêt.
- Ah ! Je te reconnais bien ! Encore en vadrouille pour tenter de dénicher quelques simples hautement magiques !
- Non. J’avais besoin de persil pour ma salade.
- Ah. »
Un silence s’installa. Apparemment, le vieil homme avait quelque mal à ouvrir sa porte… Mais au bout d’un moment, on entendit un déclic, et ils purent enfin pénétrer dans l’enceinte de bâtiment.
Comme ils entraient, Elias détailla Nick. Il avait beaucoup vieilli, mais il avait toujours derrière ses lunettes cerclées cette étincelle de vie, propre aux fous et aux génies. Elias se demanda lequel convenait le mieux à son ami, puis se dit que les deux lui convenaient tout aussi bien… Il portait un vieux pull violet et un jean taché. Seule sa baguette, enfoncée dans un étui spécial prévu à cet effet le désignait comme un sorcier. Ses cheveux gris et sa barbichette auraient pu appartenir à n’importe quel Moldu, mais au-delà des apparences, il y avait comme une aura, une lueur qui émanait de lui, qui le plaçait au-delà du simple mortel ordinaire. On sentait en lui une certaine noblesse d’esprit.
Le hall d’entrée était gigantesque, en tout cas aux yeux d’Elias. Il s’agissait d’une grande pièce qui servait de débarras, de salle à manger quelques fois. Un nombre d’escaliers très impressionnant s’enroulaient et se déroulaient dans tous les sens, dans toutes les directions. Des portes de toutes les tailles donnaient sur des pièces sombres ou au contraire extrêmement lumineuses… Nick évoluait dans ce décor comme un poisson dans l’eau. Au milieu de ces vieilleries, il paraissait moins voûté, plus jeune. Il parcoururent quelques pièces, puis arrivèrent dans ce qui devait être une cuisine.
« Tiens, assis-toi, ordonna Nick. Je vais te faire un de ces festins ! Alors quel bon vent t’amènes ?
- Et bien justement, ça n’a rien d’un bon vent…
- Tiens donc… Même pas une babiole à me refiler ? Un petit artefact, un fétiche ?
- Ecoute, Nick, je suis sérieux ! Je suis vraiment en danger !
- En danger ? Mais tous les vendeurs de l’Allée des Embrumes sont en danger !
- Et bien moi plus que les autres ! Ecoute-moi, je vais te dire ce qui s’est passé.
- Allons-y ! Mais crois-moi, tu raconteras mieux avec une assiette bien remplie. »
Le vieil homme tendit à Elias un assiette qui regorgeait de bacon, d’œufs et de tout ce dont on peut rêver quand on n’a pas mangé depuis 48 heures. Après de chuads compliments, le jeune homme débuta on récit.
« Ce matin, un type est entré dans ma boutique... »
dOoOOoOb
dOoOOoOb
Non loin, dans la campagne, une silhouette sombrement encapuchonnée, penchée sur le sol, inspectait avec attention un arbre. Un promeneur matinal, cherchant quelques champignons, salua jovialement. D’un coup, la silhouette se redressa. Le pauvre promeneur poussa un cri, puis, voyant le bout de bois pointé sur lui, tenta de s’excuser. Une voix caverneuse sortit de l’ombre imprimée au visage par la capuche :
« Imbécile… Avada Kedavra ! »
Un long trait vert fila, enserrant entre ses griffes de mort le pauvre homme. Il s’effondra dans un soupir. Ce qui aurait dû être un sourire illumina d’une clarté malsaine la face morbide du Mangemort. Il éructa un petit rire nerveux, puis rerit son inspection.
dOoOOoOb
dOoOOoOb
« Incroyable ! Et tu dis que ce type t’a donné un paquet ! Montre-moi cela !
- Pas de bêtises, Nick ! Je te fais confiance !
- Ne t’inquiète pas. J’ai une idée, mais ce serait fou... »
Elias sortit le paquet de sa poche et le tendit au vieil homme. Il savait qu’il adorait jouer avec le feu, mais le vieil homme était digne de confiance. En tout cas, il espérait.
Avec milles précautions, Nick déballa le petit paquet. Il contenait une lettre, et un cube emballé dans du papier. Nick rapprocha encore son visage, et avec l’expression du chercheur d’or qui a enfin trouvé le filon prolifique après des années de recherches, il enleva le papier. C’était un cube noir en métal, finement ouvragé, mais comme rongé par la poussière. Des fines arabesques se dessinaient sur ses côtés, et il s’en dégageait une faible aura bleutée.
« Incroyable… murmura Nick. Sanguis silicium… Le Miroir du Vampire…
- Que dis-tu ? demanda Elias, fasciné lui aussi. »
Toujours très précautionneusement, Nick déposa le petit cube au creux de sa main.
« Suis-moi. Je vais te montrer quelque chose. »
Sa main se referma sur l’étrange artefact, et il sortit de la pièce, Elias sur ses talons.
Après avoir parcouru d’interminables corridors, Nick fit signe à Elias de s’arrêter. Ils se trouvaient dans une bibliothèque sombre, pas très grande. La poussière vola dans les maigres rayons de lumières qui arrivaient à se frayer un chemin dans ce monde de ténèbres. Nick parcourut du regard quelques étagères, puis s’arrêta devant l’une d’elle. Il ferma les yeux et récita, baguette pointée et dessinant d’étranges motifs sur le sol. Bientôt, après cinq bonnes minutes de circonvolution, ils s’arrêta, puis recula de quelques pas.
« Alohomora ! »
Dans un grincement terrible, la bibliothèque pivota, et un couloir noir apparut. Dans un murmure aussi obscur que son couloir, une rangée de torches illumina le corridor. Un vent mauvais siffla. Impressionné, Elias lâcha un petit sifflement.
« Pas mal, hein ? Tu es le premier à pouvoir admirer ça !
- Flatté ! Et tu stockes là tous les trucs que tu as acheté au marché noir ou même volé, au milieu des fioles de poison, c’est ça.
- Hahaha, tu aimes trop les clichés, Elias ! Et de toute façon, c’est toi qui m’as vendu la moitié de ce que j’entrepose là-dedans, alors…
- Grmmbl… Pas faux. Mais tu m’en as volé l’autre moitié ! »
Nick partit d’un grand éclat de rire. Puis il s’engouffra dans le tunnel sombre, Elias à sa suite.
Ils descendirent en silence dans la terre, par un escalier aussi sombre et puant que le couloir qui l’avait précédé. Au bout d’un temps, un grondement sourd se fit entendre.
« Laisse, c’est la porte qui se referme.
- Ah, répondit Elias. Ah. »
De nouveau, le silence s’installa, mais pas pour bien longtemps. Au fur et à mesure de leur avancée, Nick psalmodiait des mots sans forme en agitant sa baguette. Apparemment, songea Elias, le lieu était bien protégé. Nick avait-il tellement de choses à cacher ? Ou était-il simplement paranoïaque ? Par pure prudence, le jeune homme opta pour la deuxième solution, préférant ne pas s’encombrer de plus de soucis. Ils arrivèrent bientôt devant une porte en métal de grande taille. Nick dit en riant :
« Tu te souviens de ça ? C’était il y a une dizaine d’années, dans le journal.
- Non ! Ne me dis pas que…
- Oh, ce n’est pas de mon âge… Plus de mon âge, devrais-je dire.
- Mais comment as-tu fait ?
- Ca… C’est mon secret, et pas le moins bien gardé ! »
Elias était très impressionné. Ainsi, le petit vieillard voûté qui se tenait devant lui était un des très rares mortels à avoir réussi à entrer –et ressortir- vivant de Gringotts, et qui plus est avec une porte de coffre-fort ! C’était fou ! Le regard d’Elias s’emplit de respect, mais aussi d’une certaine crainte.
Bientôt, la porte sembla dégager une certaine clarté. Nick passait habilement son doigt dans des fentes, provoquant des déclics. On lisait sur son visage un certain amour de ce qu’il faisait, du plaisir à entendre cette petite mélodie mécanique apprise par cœur. Quand il se releva, il expliqua :
« Si tu savais le temps que j’ai mis pour comprendre le mécanisme ! Pourtant, je ne suis pas le dernier des imbéciles, mais les gobelins allient un amour de la fine ouvrage, une paranoïa sans borne et une certaine perversité…
- Et si tu oubliais quelque chose ?
Nick se retourna. Il remonta ses lunettes sur son nez et dit d’un air grave :
-Ca, p’tit gars, je préfère ne pas y penser… »
Et dans un grand craquement, la porte s’ouvrit.